Plastique alimentaire: Vigilance
Pour préparer notre lunch box, faire le biberon à bébé, garder des restes de repas ou pour cuisiner, boire de l’eau minérale, nous avons tous un jour utilisé des ustensiles et bols en plastique.
Le grand danger, tout en gourmandise… Sont-ils vraiment des amis de notre cuisine ?
Promis, vous ne verrez plus les plastiques alimentaires de la même façon.
Eléments chimiques très dangereux
Les plastiques alimentaires contiennent des phtalates et du bisphénol A. Autrement dit, pour un biberon en plastique bien stérilisé que vous pensez sain, vous nourrissez votre petit bout de lait ET de deux familles d’agents chimiques qui ont une configuration voisine de celle des hormones.
Ces produits chimiques aussi ingurgités via vos saladiers, vos bols et autres verres en plastiques peuvent interagir avec le récepteur de certaines de vos hormones, modifiant ainsi votre équilibre hormonal. Les spécialistes parlent d’activité hormonomimétique et de perturbateurs endocriniens.
Le bisphénol A (BPA) est très nuisible. Non seulement il affecte la reproduction mais il détruit aussi le métabolisme des sucres et des graisses pour provoquer des maladies cardio-vasculaires et des cancers hormono dépendants.
Chez vos animaux de compagnie, les effets sont indéniables sur la glande mammaire, le cerveau, les intestins et le foie.
Le risque n’est –il pas minimisé à la fabrication ?
Oui et non.
Oui si l’on considère que les molécules de ces plastiques sont polymérisées. Elles sont donc censées rester dans le matériau. Cependant lorsque y a de la chaleur par exemple, ces molécules se déplacent pour rentrer dans les aliments.
Que font les Etats pour réguler ce problème alarmant ?
Selon Michel Loubry, Directeur de la région ouest de l’Europe de PlasticsEurope “L’industrie n’utilise plus de phtalates au contact alimentaire depuis plus de 15 ans, y compris dans les films alimentaires”.
Plusieurs mesures ont été prises par la réglementation européenne. De nombreuses parmi lesquelles on souligne des seuils de migration respectés par les industriels. Aussi, la réglementation européenne a établi une dose journalière admissible de BPA qu’un individu peut absorber sans risque pour sa santé. Elle est fixée à 0,05 mg/kg de poids corporel par jour. Pour protéger les bébés et les jeunes enfants, la France a adopté la loi du 30 juin 2010, qui interdit la vente de biberons contenant du BPA. Cette décision s’est étendue à toute l’union Européenne.
Ces mesures sont –elles suffisantes ?
Elles sont Satisfaisantes pour le coup des biberons. On imagine aisément les ravages sans une telle décision. Par contre, s’étendant à tous les autres plastiques alimentaires, l’on peut se demander si la multi-exposition à ces produits chimiques ne défie pas les seuils fixés. Surtout que le débat scientifique sur les effets collatéraux de ces produits continue de faire rage quant au risque nul après la réglementation.
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